GIMS en 2025 : le phœnix renaît

Il aurait pu ralentir, se reposer sur son passé. Mais à bientôt 40 ans, GIMS semble au contraire entrer dans une nouvelle phase de sa carrière. Plus maîtrisée, plus sélective, plus puissante aussi. Alors que beaucoup le voyaient déjà sur le déclin après plusieurs années de présence continue, il revient avec une force tranquille, comme s’il avait compris exactement ce qu’il fallait faire — et surtout, ce qu’il ne fallait plus faire.


Une année charnière

Tout commence fin 2024, avec la sortie de son projet Le Nord se souvient. Pas de promo excessive, pas de polémiques fabriquées, juste un projet dense, cohérent, taillé pour durer. Dès la première semaine, les chiffres tombent : les écoutes explosent, les clips tournent sur toutes les plateformes, les playlists le positionnent en tête. Mais ce qui frappe, ce n’est pas seulement le volume. C’est la qualité.

Le titre “Spider” s’impose comme un classique instantané, sombre, mélodique, personnel. “Ciel” dévoile une facette plus douce, presque introspective, tandis que “Sois pas timide” flirte avec les sonorités plus actuelles, sans perdre l’identité GIMS. On retrouve cette écriture à double lecture qu’il maîtrise : accessible, mais pleine de références, de douleurs passées, d’ambitions à peine cachées.


Une vision mûrie

En 2025, GIMS ne cherche plus à plaire à tout le monde. Il choisit ses moments, ses mots, ses collaborations. On sent que derrière chaque sortie, il y a une stratégie pensée. Il prend de la hauteur. Ce n’est plus le showman de la Sexion d’Assaut ou même le GIMS de la période “Ceinture Noire”. C’est un homme d’expérience qui construit, qui choisit, qui ajuste.

Cette posture, il l’assume. Il l’affirme même. Lors d’une interview récente, il expliquait vouloir “faire moins mais mieux”, et que le vrai luxe aujourd’hui, c’est “la rareté dans la justesse”. À une époque où tout le monde publie, parle, partage tout et tout le temps, GIMS se distingue par le silence stratégique.


Une carrière bien gérée

Côté business, il frappe fort. Il signe en février un deal à 20 millions d’euros avec Believe et Play Two pour deux prochains albums. Pas une réédition, pas un best-of. Des projets neufs. Un investissement de confiance de la part des labels, mais aussi un pari sur sa longévité.

Sa tournée actuelle, Le Dernier Tour, cartonne. Plus de 500 000 billets vendus, une série de dates ajoutées face à la demande, et une clôture prévue à la Paris La Défense Arena. Ce concert-là, tout le monde l’attend. Surtout que des rumeurs circulent : ce serait peut-être sa dernière grosse tournée avant un retrait partiel de la scène. Non pas pour disparaître, mais pour se concentrer sur la création, la production, peut-être même sur d’autres artistes.


Un pont entre les générations

L’autre force de GIMS en 2025, c’est sa capacité à parler à plusieurs publics à la fois. Il a su garder ses fans des débuts, mais il touche aussi une nouvelle génération. Ses futures collaborations annoncées avec Werenoi, Jul ou encore Keblack en sont la preuve. Il sait s’entourer, il comprend les codes actuels, mais il ne les copie jamais. Il adapte son univers.

GIMS est devenu une référence, un point d’équilibre entre l’ancien et le nouveau, entre le grand public et le respect des pairs. Ce n’est pas une posture. C’est un statut.


Conclusion : GIMS, plus qu’un artiste

En 2025, GIMS n’est plus seulement une voix. C’est une structure, une vision, une stabilité. Il fait partie des rares artistes capables de traverser les époques sans se trahir. Il n’a plus rien à prouver, mais il continue de faire mieux.

Il est peut-être moins bruyant qu’avant, mais il n’a jamais été aussi présent. Plus posé, plus réfléchi, plus libre aussi. Il avance sans chercher à séduire, et c’est peut-être pour ça qu’il continue de séduire.


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